lundi 16 février 2009

Sur la voie lactée en quelque sorte

Sur la voie lactée en quelque sorte,
elle glisse et se rétracte,
chasse les regards
qu'elle veut déposséder.

Puis,
sans le voir et masquée,
par surprise et sans ambigüité,
elle décide de se dévoiler.

Sous des halos blancs,
en quelques larmes.

Sur la voie lactée,
en quelque sorte.

vendredi 19 décembre 2008

Peinture à l’eau

Pour retourner le dos,
courbe d'espoir drapé
et expirer des mots
déchiré puis saupoudré
d'éclats de fard noir;

Prendre les mains
et peindre les yeux
de courage et de flammes,
sans aller, s'en aller
vers le troisième refrain,
sceller d'un baiser
la mélodie du matin.

Se retourner et laisser couler
l'eau chaude sur les pieds
et courber le corps
aspiré puis sublimé
d'éclats de toi;

Puis regarder respirer
les corps immergés
Et laisser s'égarer
les rêves des jeunes filles fatiguées.

Où sur la montagne, loin du rivage
Elles dansent et trouvent un repos sage.

mercredi 12 novembre 2008

À ceux qui n'existent plus

Déjà treize matins que, dans la brume du réveil, elle se rappelle que tout est fini entre eux. Treize matins et treize soirs où il se vide d’elle et elle se vide de lui.

Aujourd’hui, elle avait du mettre deux fois plus d'énergie à se lever. Elle s'était préparée encore plus vite et avait filé prendre le métro pour le bureau. Lui était resté allongé, corps immobile au milieu des draps froissés, une bonne partie de la matinée.

A cet instant de l’après-midi, elle avait envie de ne plus être elle-même mais elle faisait mine de rien. Assise à l'extrémité de la grande table en verre de la salle à manger, elle écrivait un courrier à sa banque. Lui restait impassible, les yeux fixés sur la course de voiture à laquelle il prenait part sur l'écran plat géant qu'ils avaient acheté ensemble et pas encore finis de payer. En tête de la course jusqu'à un dernier virage mal négocié, le voici qu'il se fait doubler par 3 concurrents avant la ligne d'arrivée. Sans réaction. D'habitude il aurait bondit hors du canapé, lâché des injures à la ronde pour évacuer la tension et justifier sa défaite. Au contraire, il se lève lentement pour éteindre la console de jeux et se rassois face à l'écran noir. Levant furtivement ses longs cils de temps à autres, elle l'observe, ne sachant plus comment réagir face à cet homme qu'elle découvre sous un jour nouveau à chaque fois que, petit à petit, elle s'éloigne de lui.

Etait-ce elle qui influait sur son comportement lorsqu'ils étaient si proches l'un de l'autre ? Maintenant qu'elle faisait semblant de ne plus s'intéresser à lui, ne retrouvait-il pas peu à peu une sorte d'équilibre ?

Elle se leva, alluma une cigarette et vint s'asseoir à coté de lui. Il ne bougeait pas et fixait toujours l'écran noir.
" Je crois que j'ai perdu" soupira t'il.
Elle sourit.
" On ne peut pas toujours gagner..."
Son visage, auparavant détendu, se crispa à l'idée d'accepter sa défaite. Il pensa à celui qu’il avait été toutes ces années durant et il lui semblait que maintenant il commençait à devenir quelqu’un d’autre. Il n'avait jamais été aussi impliqué dans les tâches ménagères que depuis leur séparation. Il n’avait jamais autant pensé à ses gestes ridicules qui égrenaient leur quotidien, à ses perversions projetées sur sa compagne sans chercher à la protéger, … Tous ces errements défilaient dans sa tête, il n’y avait qu’un moyen pour les digérer. Il savait qu’il était temps de passer à autre chose. Au risque de se noyer.

Mais elle, une fois de plus, n'était plus sûre d'elle. Comment abandonner définitivement cette image qu'elle avait de son homme, cette image à la fois douce et violente qui s'efface petit à petit. Elle voudrait lutter contre l'estompement des couleurs, la lente perte du gout des souvenirs. Elle y brule toute son énergie, elle sait que c'est en vain… mais elle doit le faire.

Elle ne posa pas sa main sur la sienne comme elle avait commencé à le faire, elle se leva et retourna s’asseoir à l’extrémité de la table en verre.

jeudi 6 novembre 2008

lundi 6 octobre 2008

Everytime

Quand invariablement
dans une variante en lettre x
je pense à nos corps perspirants,
brûlent le soleil et ton étoile,
brûlent mes ailes et se dressent les voiles.

Quand invariablement,
dans une variante en lettre y
je pense à nos âmes en cavale,
s'embrasent les rideaux et nos larmes,
et s'envole prés du ciel ce joli drame.

lundi 11 août 2008

We like to stay

J'ai construit un château de feu
Sur un rivage incertain
Où nos souffles courts interrompent
les mouvements lents de nos reins
Mais comment ne pas céder à l'appel de la lune ?
À voir les étendues de glaces
fondre à la chaleur de nos âmes
je déverse un torrent de larmes
dans la vallée de tes seins

mercredi 11 juin 2008

Perte de substance

"J'ai construit un château de sable
sur une colline défendue
Où jamais je n'aurais du
me perdre et me retrouver nu
Mais comment résister à l'attraction divine ?
d'une étoile sur laquelle se devine
les mouvements des nuages
dans des plaisirs immobiles"